jeudi 16 septembre 2010

Fenêtre sur cour

Ah que la lucarne me semble loin
Et pourtant nous ne sommes le matin,
Il fait nuit et l'heure est à l'agonie
Ah comme je vous envie insomnies
Alors qu'ils me viennent en cascade
Je ne me rappelle votre visage
Vos yeux cependant, ils me fascinent
Leur marron ambré que j'imagine
Invisibles à mes sens, je les vois
A travers votre essence je les bois
Et vos mots bon sang, comme je les aime,
Mon invisible amant, l'âme en peine
Ne vous détournez point, je vous en prie
Ainsi qu'aux temps anciens, naît la folie
D'avoir dans le reflet de points grisés
Contemplé la beauté, c'est chose innée
De l'imperturbable petite mort
Qui raisonnable nous ramène au fort
Mais quoiqu'il advienne je vous aime
Metteur en scène ou acteur en perm'

2 commentaires:

  1. C'est superbe ! Qu'il fait bon lire semblable perfection de poésie !

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  2. Merci beaucoup Edouard, venant de toi c'est un sublime compliment :)

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