dimanche 27 septembre 2009

Choix

Notre vie est jalonnée de choix, de décisions à prendre, et nous nous y soumettons, consciemment ou non. Seulement, avons-nous réellement idée de leur importance? Quand apprenons-nous tout cela? Choisir avec intention n'est pas suffisant, car apparemment nous oublions de nous interroger sur les raisons de nos choix, et si elles sont bonnes (tu te reconnaitras). Nous en subissons toujours les conséquences, quelles quelles soient, mais lorsque l'on accepte de sa propre volonté de s'enfermer dans l'idée que l'on se fait de soi, les autres se feront également à cette idée, et ils annihileront toute possibilité de retour. Non la voie la plus étroite et jalonnée d'épines n'amène pas forcément sur un sommet de lumière. On ne voit pas mieux d'en haut, et ils ne vous verront pas tels que vous rêvez tout au fond de vous qu'ils vous voient. Non, Dieu ne vit pas là haut, sur la montagne de souffrance. Vous serez seul(e), avec de la chance, autrement vous vous éteindrez, et l'autre demeurera indifférent.

vendredi 18 septembre 2009

Ourobouros

Le cercle n'a pas de fin, pas de commencement. Il est pourtant né d'une idée, qui s'est étoffée jusqu'à se perdre et à tourner en rond. Achevée donc? Serions-nous donc parfaits avec nos cercles infernaux? Recommencer, encore et encore, éprouver ces émotions, l'idée que nous nous en sommes faite. J'aime lorsque les cercles s'interpénètrent, innombrables et incomparables. J'aime lorsqu'ils m'assaillent et lorsque je les fuis. J'aime encore plus les retrouver, au détour d'un trait de crayon. Que c'est bon, cette délicate ivresse, cette peur que tout s'arrête, et que ça recommence, encore...

mardi 8 septembre 2009

IN FINE (mars 2008)


Tombée en désuétude infinité nocturne

La romance repentie des appétits repus

S’exilent dans les recoins de notre espace king size

Spectateur immobile de nos prouesses mécaniques

La peau noire satinée suant nos corps laiteux

Et d’un sommeil sans rêves dormir en solitaires

Les murs jouissant en chœur dans la chambre cendrier

Puant les mégots froids, sexe en corps consumés
Les mots sont parfois narquois. Ils vous rappellent les bouées que vous avez lancé à la mer, pour vous sauver vous-même, les mensonges auxquels vous croyez, et ceux par omission, et qui engendrent ces questions que vous vous posez chaque fois que vous pensez à eux, à lui, à elle. Ressusciter les mots, c'est ressusciter les vieux démons qu'ils colportaient. Certains sont la douce complainte d'une âme sensible, ceux là sont un un doux rêve, évanescent :

"Des mots j'en ai à la pelle...mais ils sont comme les feuilles en automne, lorsque l'on contemple leur camaïeu de marron aux veines sanguinolentes, ils sont déjà à l'agonie, racontant leur mort avant qu'ils ne cessent totalement d'exister, mais déjà préparant la venue de nouvelles nuances, imperceptibles...juste un frémissement au son du vent, appelant la venue du printemps...
Mes mots lorsqu'ils sont dit sont déjà presque morts, mais d'autres mots naissent en mon sein, cachés, et vibrants d'émotion, pleurant ton absence comme la sève coule de l'arbre, attendant le printemps où ils pourront fleurir contre tes lèvres..."

Conte double

Dans l’entrebâillement de la fenêtre ouverte je passe comme une chimère

Je promets de t’aimer jusqu’à la lueur du jour, apaisant ta noirceur, éveillant ta lueur

Guidant ton vaisseau sirène devant ton sillage, priant pour n’être qu’un mirage

Je t’aimerai tant qu’il me sera possible d’éclairer, les ténèbres qui te font mystère

J’aimerai chaque ombre qu’embrassera mon cœur brûlant, pleurant la fin qui nous attend

Je n’aimerai que toi, quand bien même tu me plongerais dans un abîme de noirceur

Il n’y que sous tes chênes que mon ombre trouve refuge du soleil aveuglant

Que sous ta pluie battante que mon corps s’abreuve du ciel que les hommes ont promis

Sous ton regard que la pierre a façonné, que je retourne à la terre qui nourrit nos promesses

Et dans ces autres que je pourrais aimer, je redessine les gouffres de ta conscience

Dans l’entrebaillement de la porte, attendent les images de nos possibles encore, de notre possible mort

lundi 7 septembre 2009

Aujourd'hui coquille fantômatique, demain perlera-t-il d'une pluie de mots? Peu importe le climat, acide ou délicat, tant qu'il demeure dans son intensité. Rien ne sert de mettre du sel pour dissimuler la fadeur d'un ersatz, mais une page blanche reste une page blanche et si rien n'est livré de soi, elle conserve sa transparence. Ne pas s'épancher, inventer, et inviter. Quel beau défi. Si simple, et pourtant si dur. Les mots ont l'art de prendre toutes les formes, et de refléter nombres d'apparences. Il est possible de tout dire à l'autre, et de ne rien lui révéler. Et derrière le brouillard, que se cache-t-il?

dimanche 6 septembre 2009

JE NE T'AIME PAS

  Un poème actuel, reflet de pérégrinations parfois complexes, souvent confond. Ce que l'on ne vit pas peut être imaginé, interprété...



"Ce n'est pas que je t'aime, bien qu'il me faille pleurer
Pour oublier la peine si ardemment souhaitée

Cet amour que nos lèvres ont tendrement goûté
Nos errances solitaires, nos quêtes de vérité
Ce n'est pas que je t 'aime, bien que je l'eusse rêve
Et mon coeur se resserre ton image évoquée
Non ce n'était qu'un rêve, l'écho des voix jetées
Des messages à la mer, nos espérances livrées
Secrètement nos lèvres se les sont murmurées
Mais point ne t'aimais-je lors que toi aveuglé
Fantasme d'éphémère sur le pont consommé
Tu contemplais le ciel, et moi tes yeux rivés
A mille lieues de mes chaînes je songeais à t'aimer
Et toi de ta fenêtre tu en aimais l'idée
La solitude amère je berce mes regrets
De n'avoir su te plaire, et me faire à l'idée"