mercredi 22 septembre 2021

Mort vivant

A l'heure où le temps s'enfuit sous les rires 

Les aiguilles pointent, que l'on cherche à écrire

Où les heures content nos légitimes plaisirs

Dans mon ventre mon temps comme une toile s'étire

Mon silence, me revient tel un écho

Envahissant les bruits, froid dans mes os

Le vide gronde, cogne et crie son fardeau

Poids de ton absence, sourdent vagues de sanglots

De ton départ soudain il planta ses racines

Et comme un affamé réclame, me serine

Toujours plus de douleur ce soir je dine

Ta présence est requise, sur terre rien n'est facile

L'horloge a offert sa dernière étreinte

Ta lumière dans mon coeur s'est éteinte

Bombe nucléaire j'ai implosé sans plainte

Statue de pierre prisonnier de mes craintes

Je n'entends pas les fantômes s'écrier

Nous sommes en vie, là de l'autre côté

L'onde solaire de ses larmes briller

Lève le voile de tes yeux regarde moi danser

L'heure sonne, démons livrez moi vos armes

D'un souffle lointain caresser ton âme

Laisse moi vibrer et raviver ta flamme

Je viens au vent mon esprit en chantant

Purification par le feu, corps iridescent

Chasse les mauvais sorts même quand tu mens

Vais je te suivre ou te laisser partir, mourant


vendredi 30 avril 2021

Ailleurs

Ecris moi une lettre sur le corps
Où tu me dirais tous tes désaccords
Tous les espaces ou moi j'ai tort
Et contre toute attente tes accords
Écris quand les maux sont trop forts
Avec tes lèvres écris encore encore encore

Combien tu m'aimes et me désire
Dans tes rêves dans tes souvenirs
Le chemin pour mieux revenir
Où je me perds avec plaisir
Et où t'inspirent mes soupirs

Dessine moi une carte sur mes hanches
Un moyen de te joindre quand j'y pense
De traverser tes ombres qui me tancent
Avant que je ne prenne ma pitance
Avec tes mains dessine moi une chance
Dessine nous pour cette nuit mon ange

Combien tu m'aimes et me désire
Dans chaque étreinte et chaque rire
La voie d'un avenir possible
Au clair de lune juste une brise
Ou je me noie dans tes soupirs

Écrit l'histoire juste au creux de mes reins
Défiant la peur quand tu pose tes mains
Écris sur ma peau tous ces lendemains
Chasse les silences tout au bout de mes seins
Ne me laisse pas seule avec mon chagrin
Je prie la lune d'être notre témoin encore

Quand là tu m'aimes et me désire
En funambule sur un fil
J'ai le vertige quand tu m'enivre
Quand dans mon ventre tu te livres
Et quand résonnent nos soupirs

Et quand entonnent nos soupirs
Fluides et lentement notre hymne
On se retrouve même à dix milles
Et l'on éprouve la même idylle
Oui quand résonnent nos soupirs
Lorsque commence la musique
Lorsque se brisent les limites

Dessine en moi d'autres soupirs







mercredi 28 avril 2021

Port d'âmes

 Des fils de soie qui s'emmêlent

Une lueur éclaire le chemin

Sous une nuée d'embruns

Alors que les vents s'agitent

Fouettant mon cœur meurtri

Mes derniers liens se delitent

M'exposant au vide infini

Mon corps hurle sa délivrance

Laissant éclater sa souffrance

Il suffirait que tout cesse

Le temps de revenir à la vie

Mais chaque fois qu'elle me blesse

Tu apparais comme par magie

Sous une forme ou une autre

Je te reconnais à chaque fois

Chacun des voiles que tu portes

Je les transperce et te vois

Tes douleurs sont les miennes

Pas une ne m'est étrangère

Et lorsque ta lumière se terre

Je pose mes mains sur les tiennes

Pour réchauffer tes abysses

Au creux raviver la flamme

Mon coeur offert en calice

Pour y recueillir tes maux

Y mélanger nos sanglots

Et unifier nos âmes