mardi 8 septembre 2009

Les mots sont parfois narquois. Ils vous rappellent les bouées que vous avez lancé à la mer, pour vous sauver vous-même, les mensonges auxquels vous croyez, et ceux par omission, et qui engendrent ces questions que vous vous posez chaque fois que vous pensez à eux, à lui, à elle. Ressusciter les mots, c'est ressusciter les vieux démons qu'ils colportaient. Certains sont la douce complainte d'une âme sensible, ceux là sont un un doux rêve, évanescent :

"Des mots j'en ai à la pelle...mais ils sont comme les feuilles en automne, lorsque l'on contemple leur camaïeu de marron aux veines sanguinolentes, ils sont déjà à l'agonie, racontant leur mort avant qu'ils ne cessent totalement d'exister, mais déjà préparant la venue de nouvelles nuances, imperceptibles...juste un frémissement au son du vent, appelant la venue du printemps...
Mes mots lorsqu'ils sont dit sont déjà presque morts, mais d'autres mots naissent en mon sein, cachés, et vibrants d'émotion, pleurant ton absence comme la sève coule de l'arbre, attendant le printemps où ils pourront fleurir contre tes lèvres..."

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