dimanche 8 avril 2018

La vague

Sous les contours du jour, sourde creuse la vague
L'ivresse qui se presse, du bleu plein les yeux
C'est tendu comme un fil que vole la particule, ajustant l'air autour
Et si je m'extasie, à voir ce feu qui brille, mes mains brûlent les tours
Des mots glacés, givrés, pourtant c'est chaud à l'intérieur
La vague salée tonne et l'eau me pousse sur la terre ferme
Dans mon corps limité je rêve de m'envoler, de pouvoir tout embrasser
Des lys, des iris, mon jardin s'emplit de couleurs
Le temps nous captive, nous priant d'y mettre un sens
Mais moi je navigue toujours dans les contre-courants
Quand se lève la lune, à ceux qui dissimulent
Mes mots prennent forme et l'eau vive ondule
Le soir s'écrit l'histoire du fil et du rasoir
Des espoirs loin dans la mémoire secouent nos chaînes
La vague là me tient au chaud, autant dormir sans peine
Quand tu es las, ton rêve à l'eau, prend donc le navire
Et trouve en mer ma bulle d'air, derrière les contours
De croisements naissants, sur terre le choix est permanent
Dans l'espace du vent, le vide m'appelle comme un chant
Mes mains brûlantes rêvent d'y délivrer mon corps



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