lundi 27 février 2017

LA PLUIE (Septembre 2010)

La Pluie


La pluie qui dessine sa fantaisie sur ma fenêtre,
Ondulations qui défilent comme le temps maître
Resterait bien encore à contempler tes courbes
Cristallines gouttes aux trajectoires sinueuses
Prennent plaisir à s’abattre dans un bruit sourd

Te raconterais bien le vacarme de ma vie
Nature contenue dans ce monde qui s’ennuie
J’envie ta folie, ton implacable rage
Dénuée d’entraves, de chaînes existentielles
Tes propres victimes te rendent encore hommage

Dans la chaleur où sous ce toit je m’abrite
De ne pas ressentir ta froideur me félicite
Pourtant ta folie j’envie, aux multiples miroirs
De tes mariages à l’océan, ou tes orages capricieux
Tes millions de courtisanes, dansant dans l’air du soir

Me plait la goutte d’eau, aux reflets enchantés
Toi la gardienne des mémoires de l’humanité
Envie tes secrets préservés dans cette bulle de vie
Ton essence commune qui te rend si précieuse
Vitale à nos corps, ouvrant la porte à nos esprits

La pluie que j’aime te voir danser à ma fenêtre
Essayant de deviner les formes qui vont naître
Mes pensées se perdent dans ces étoiles scintillantes
Tes mille éclats reflétés dans la lumière des phares

Comme j’aime ta compagnie dans la fraîcheur du soir

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