La
Pluie
La
pluie qui dessine sa fantaisie sur ma fenêtre,
Ondulations
qui défilent comme le temps maître
Resterait
bien encore à contempler tes courbes
Cristallines
gouttes aux trajectoires sinueuses
Prennent
plaisir à s’abattre dans un bruit sourd
Te
raconterais bien le vacarme de ma vie
Nature
contenue dans ce monde qui s’ennuie
J’envie
ta folie, ton implacable rage
Dénuée
d’entraves, de chaînes existentielles
Tes
propres victimes te rendent encore hommage
Dans
la chaleur où sous ce toit je m’abrite
De
ne pas ressentir ta froideur me félicite
Pourtant
ta folie j’envie, aux multiples miroirs
De
tes mariages à l’océan, ou tes orages capricieux
Tes
millions de courtisanes, dansant dans l’air du soir
Me
plait la goutte d’eau, aux reflets enchantés
Toi
la gardienne des mémoires de l’humanité
Envie
tes secrets préservés dans cette bulle de vie
Ton
essence commune qui te rend si précieuse
Vitale
à nos corps, ouvrant la porte à nos esprits
La
pluie que j’aime te voir danser à ma fenêtre
Essayant
de deviner les formes qui vont naître
Mes
pensées se perdent dans ces étoiles scintillantes
Tes
mille éclats reflétés dans la lumière des phares
Comme
j’aime ta compagnie dans la fraîcheur du soir