jeudi 16 septembre 2010

Fenêtre sur cour

Ah que la lucarne me semble loin
Et pourtant nous ne sommes le matin,
Il fait nuit et l'heure est à l'agonie
Ah comme je vous envie insomnies
Alors qu'ils me viennent en cascade
Je ne me rappelle votre visage
Vos yeux cependant, ils me fascinent
Leur marron ambré que j'imagine
Invisibles à mes sens, je les vois
A travers votre essence je les bois
Et vos mots bon sang, comme je les aime,
Mon invisible amant, l'âme en peine
Ne vous détournez point, je vous en prie
Ainsi qu'aux temps anciens, naît la folie
D'avoir dans le reflet de points grisés
Contemplé la beauté, c'est chose innée
De l'imperturbable petite mort
Qui raisonnable nous ramène au fort
Mais quoiqu'il advienne je vous aime
Metteur en scène ou acteur en perm'

mercredi 15 septembre 2010

SONNET SAISONNIER

De cette pluie fine comme un soir d’été

Furtive bruine sur mes cheveux de lune

Subtil embrun se pose sur mes dunes

Tiède et humide inonde chemins et prés

De ce feu qui de mes nuits crépite

Nourrit ce souffle ivre et enfiévré

Lèvres qui brûlent de pouvoir se poser

Que mon cœur ne souffre et se délite

Délivre moi de ce qui me ronge et me perd

Libère moi de cette sombre et infinie douleur

Que je rencontre les limbes de ton univers

Je rêve de n’être que celle qui t’éveille oh ciel

Que tu puisses oublier ces dix mille filles en fleur

Seule ombre qui porte tes ténèbres oh soleil

dimanche 12 septembre 2010

Où est la femme

La femme se cherche la femme se pèse, elle fouille auprès de tous ces ex,

Laquelle peut-être sa paire de guiboles,

Est-elle de celles inoubliables, pour qui ils donneraient leurs âmes

La femme secrète, femme sans complexes, femme féerique femme magnifique

La femme mystique, femme éclectique, la femme tragique ou femme comique

La femme pressée, femme dispersée, la femme mystère qui le désespère,

La femme qui blesse et qui délaisse, la femme offerte et qui caresse,

La femme pressée, femme divorcée, femme agitée, déboussolée

La femme qu’on aime et celle qu’on baise, la femme d’un jour et de toujours

La femme d’un seul et celles des autres, la femme trop mure qui murmure

La femme vénale la femme morale, la femme qui pleure et celle qui meurt

La femme enfant qui séduit tant, la femme qui seule porte la vie

Laquelle peut-être sa paire de guiboles…

Le vent des saisons

Dans la douceur de l’alcôve, j’esquisse théories
D’une impossible osmose, s’invitant dans mon lit
De toutes ces mains qui tremblent, caressant ma folie
Trompant l’air monocorde de la mélancolie
Au vent frais de l’automne, m’exposait alanguie
Les courants filiformes, attisant ta folie
Emportant herbes folles, à tempête et à cris
Chassant les monocordes, pinçant la douce nuit
Au jeu des mille formes, balisés d’une ellipse
Je balance ma corde, implorant une éclipse
D’un printemps qui s’affole de ces bourgeons naissants
Qui changerait l’automne, en été triomphant
Sur les bancs de l’école, j’énonce théorèmes
Ou grisée par l’alcool, de ta foutue rengaine
Je chasse l’air morose, d’un hiver endormi
Et repeint mes murs mornes, à l’encre de ta pluie
Au lendemain d’une nuit folle, perdue entre les plis
Des draps qui me chuchotent, avant que je ne t’oublie
Je t’en promets mille autres, si dieu me prêtait vie
A présent prend la porte, tant que tu le peux, fuis