mercredi 10 mars 2010

Histoire naturalisée

Lorsque j’irai à ta rencontre je t’écrirai, des mots d’ascenseur des mots cons
Tu voudras bien m’offrir ta veste, et au bas mot nous tournerons en rond

Je te donnerai un rendez vous en haut du pont, et l’on sautera du balcon
Pour admirer le gris du ciel, le doigt en l’air je dessinerai un rond

Aux cercles enrubannés nous piocherons, contes de nos virtualisations
Les plus jolies foutaises que nous jetterons, hurlant en chœur mort aux cons

J’aurais dessiné ton visage pour de bon, gommé tes défauts à la seconde
Accroché au fil de nos sans-fils à locutions, des réflexions d’amoureux cons

Et si l’on sème à l’heure au bon endroit, promis, je ne baisserai pas les bras
Les murs enchanterons nos disputes, de toi à moi tu m’excites quand tu luttes

Tandis que la route éclusera nos veines aux égouts, voire à finir au trou
Mon muse-et-homme d’histoire pas claires, nous brûlerons nos mornes haines,

Et si de passion nous prendrons des amants, alors nous l’aurons tué dans vingt ans
C’est sûr, nous promènerons nos m, à la main, comme des cannes de malvoyants,

voyons, c’est tout con.

Sous le vent...

On a envie de rentrer dans sa coquille, envie de solitude effrénée. Et comme si l'arrêt du tapage réveillait son propre tumulte, le flot des mots arrive à nouveau, s'enroulant autour d'idées neuves, de pensées toutes fraîches, de phrases toutes faites. Etrange aussi, le besoin de faire savoir, pour s'assurer que l'on est bien, seule, que l'envie est bien là. Pour être sûre, pour rassurer aussi. Dire aux autres, avant de disparaître d'overdose. Je soliloque pour entrer en solitude, le temps de trouver la quiétude. Il peut suffire d'une nuit, lorsque le vent aura tourné, ou que je me serais trompée, pour réveiller le vacarme des bruits de miroirs, des bris de comptoir.